Geocorail fait partie du top des startups à suivre en 2017 ! Basée à Paris, Geocorail est une start-up française spécialisée dans le(s) secteur(s) Environnement. Créée en 2011, Geocorail a réalisé une levée de fonds en 2015 . Les principaux membres de l’équipe sont Philippe Andréani (retrouvez plus d’infos sur Geocorail dans la base de données de startups : plus de 30.000 acteurs de la French Tech y sont référencés).
Nous avons posé cinq questions à Geocorail, sur son business model, son marché, ses objectifs pour les mois à venir… Vous pouvez retrouver encore plus d’informations en consultant notre page dédiée à l’actualité de Geocorail, ou sur le compte Twitter de l’entreprise.
Geocorail
Création : 2011
Siège social : Ile de France
Activité(s) : Environnement
Equipe : Philippe Andréani …
Levée de fonds : 1 | Montant total : 2 000 000 €
Incubateur(s) / Accélérateur(s) :
Interview : Geocorail
Interview : Geocorail
1) Pouvez-vous nous présenter votre entreprise / votre business model ?
La société Geocorail développe et commercialise un procédé électrochimique permettant de produire un agglomérat rocheux en milieu marin, à partir des matériaux présents sur place tels que sable, gravier ou débris coquilliers. Ce « béton naturel », solide et extrêmement adhésif permet de réparer ou de consolider des structures immergées ou semi–immergées.
Une armature conductrice est positionnée à l’endroit où le Geocorail doit être produit. Elle est reliée à un générateur de courant. Une anode également reliée au générateur complète le circuit, l’eau de mer constituant l’électrolyte. Le générateur impose un courant électrique continu de très basse tension suivant des caractéristiques qui constituent le cœur du procédé.
Sous l’effet de ce courant, les sels minéraux naturellement dissous dans l’eau de mer (principalement calcium et magnésium) forment des composés qui précipitent autour de l’armature et agissent comme un ciment naturel. Le Geocorail se forme progressivement par accrétion du sable, des graviers et des débris coquillers environnants. A ce jour, les cinétiques ont permis d’obtenir des épaisseurs de 5 cm en 6 mois. L’épaisseur maximale obtenue a été de 50 cm en 18 mois.
La mise en œuvre du dispositif ne nécessite pas d’apports de matériaux, de travaux d’infrastructures et de terrassements majeurs, sauf à réaliser la pose et l’ancrage du support, et l’effacement des câbles d’alimentation et de mesure.
Nous intervenons avec des prestataires tels que les cabinets d’ingénierie côtière ou les sociétés de travaux publics. L’ingénierie et les consommables (supports cathodiques, anodes, etc…) sont vendus, les générateurs, qui renferment les éléments propriétaires du procédé, sont loués.
2) Quel est votre marché / quelles sont ses perspectives ?
A la différence de nombreuses autres start-ups qui travaillent sur les causes du réchauffement climatique (EnR, mobilité électrique, efficacité énergétique), nous travaillons sur ses conséquences, notamment dans le domaine maritime. La montée du niveau des mers, l’intensification des phénomènes météorologiques et la concentration des populations sur le littoral font que les problématiques d’érosion et de maintenance des infrastructures côtières vont nécessiter des investissements considérables dans les décennies à venir.
Les propriétés mécaniques exceptionnelles du Geocorail et sa facilité de mise en œuvre permettent d’envisager de nombreuses applications : réparation et renforcement de digues, protection anti-affouillement, récifs et îles artificiels, brise-lames, réparation et consolidations de falaises, remédiation environnementale. Les zones portuaires représentent de réelles opportunités pour développer et installer notre technologie dans le paysage industriel maritime.
3) Avez-vous bénéficié du soutien d’un incubateur / accélérateur ? Si oui, qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Nous avons bénéficié du soutien financier de la Holding Incubatrice Matières Premières et Matériaux, et des conseils de Truffle Capital depuis la création de la société. Le projet n’aurait tout simplement pas pu démarrer sans cette aide initiale.
4) Quels sont vos projets / objectifs pour 2017 ? Prévoyez-vous de recruter ?
Notre objectif est de disposer en fin d’année de chantiers dont la croissance du Geocorail aura atteint une épaisseur satisfaisante. Ils nous serviront de références pour confirmer aux acteurs historiques de l’ingénierie côtière la validité et l’intérêt de notre offre. Ces chantiers sont actuellement mécaniquement et électriquement terminés et en phase de génération du matériau.
Nous commençons par ailleurs à répondre à des appels d’offre sélectionnés en partenariat avec certains acteurs que nous connaissons de longue date. Ces chantiers constitueront autant de références supplémentaires.
En ce qui concerne les recrutements, nous avons procédé à 4 embauches en 2016. Nous allons capitaliser sur ces embauches en 2017 et adapterons éventuellement nos effectifs au volume des contrats que nous décrocherons
5) Un dernier mot pour terminer cette interview ? Un conseil à donner aux jeunes entrepreneurs ?
Deux points majeurs à mon sens :
1) choisir son équipe avec soin en attachant autant d’importance aux compétences qu’à la capacité à travailler ensemble. Vous allez passer des mois avec un petit nombre de collègues : l’entente et la confiance sont essentielles.
2) anticiper très en amont les besoins en financement pour ne pas avoir à chercher d’investisseurs ou de crédits en
étant acculé par une trésorerie défaillante. uXMv9TPN9VY&feature=youtu.be » align=center »]
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